Fous à lier
fous à lier
contre réverbères et marées
fous à lier
aux coins des ruelles, enlacés
fous à enfermer
sur un océan de peupliers
qu'en faire des villes ?
des porches, des cafés
des squares poussière
des usines où l'on danse
sinon un asile
pour s'y laisser attacher
chair contre chair
délicieuse démence
il n'y rien à promettre
juste faire en sorte,
si le ciel est le maître
de rester encore...
fous à lier
de Sébastopol à Villiers
fous à lier
dans les cours, sous les escaliers
vous seuls voyez
cette camisole vous relier
qu'en faire du temps ?
sinon un ami sûr
qui, dès que l'on se touche
file comme un chat
et, tout en redoutant
son poison à l'usure
retourner, sans une douche
céleste, à cet état
pas besoin de promettre
mais prier chaque jour
que Vénus le permette
et l'on restera toujours...
fous à lier
sur les belvédères, les paliers
fous à lier
le long des murs, trop occupés
à rallier
Eden, Mercure ou l'éternité
fous à lier
sous les immeubles en consrtuction
fous à lier
nos lèvres à la perfection
fous à lier
emmêlés aux pieds des piliers
fous à lier
de soupirs en grappes des baisers
fous à lier
aux coins des ruelles, enlacés
fous à lier
de Sébastopol à Villiers
fous à lier
contre réverbères et marées
fous à lier
je veux être votre parolier...
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