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Allée des Brouillards
Quand les hommes deviennent sages polis, polis trop polis et qu'tu vois plus ton visage dans le miroir dépoli de leurs yeux qui te traversent comme si t'étais pas devant ô femme, c'est que ta jeunesse s'est envolée dans le vent le vent qui claque les portes le vent qui sait le vieil art de larguer les feuilles mortes allée des Brouillards, allée des Brouillards Tu peux prendre des bains de mousse croquer des biscottes sans sel sur ta peau des lunes rousses ont viré tes lunes de miel c'est fini, y a plus personne pour les caresses déplacées tu peux r'passer ton automne à la vapeur du passé les bras tendus comme des tiges aux yeux des câlin-maillard tu s'ras seule jusqu'au vertige allée des Brouillards, allée des Brouillards Mais de quel droit je t'inflige ce tableau désespéré tu pourrais être ma fille tu n'en as rien à cirer l'hiver tu le fais craquer et lorsque tu seras vieille, vers minuit, minuit un quart j'te le dis au creux d'l'oreille il te reste un p'tit rencart si t'as pas le coeur trouillard mon fantôme est un gaillard allée des Brouillards allée des Brouillards des Brouillards... Texte soumis aux Droits d'Auteur - Réservé à un usage privé ou éducatif
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