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La clef
(paroles de Pierre Tisserand) La clef qui s´accroche à mes doigts N´est pas celle du paradis, Elle porte sur un bout de bois Un numéro gravé vingt-six; Et l´ascenseur, trop lentement, Nous mène à ce dernier étage Où, bientôt, nous serons amants Et il frissonne dans sa cage; Il y a comme toujours de la faïence, Comme toujours du papier à fleurs, Et ce miroir qui vous relance, Des têtes du genre à faire peur; Y a toujours ce goût de tabac Et d´alcool au fond de ma bouche, Et toi, tu enlèves tes bas Durant le temps que je me couche... Ma compagne d´un seul naufrage, Ma moins-que-rien, ma plus-que-tout ! Y aura-t-il jamais un rivage Où pouvoir se tenir debout ?... Voici les caresses brouillonnes, Des baisers à peine ébauchés, Et puis la vie qui vous tanne; Faut profiter de ces péchés, Les engranger dans sa mémoire Car c´est bientôt dix heures...Bon Dieu ! Il n´est que temps d´aller se boire Le café-crème des adieux... Y a comme toujours un ciel tout gris, Et ce petit vent qui vous gèle, Et puis la sale gueule de Paris, Et puis la pluie qui vous harcèle... Nous ressemblons à deux enfants Partageant la même bêtise; Les noyaux viennent en leur temps Sans qu´on ait connu les cerises ! Ma compagne d´un seul naufrage, Ma moins-que-rien, ma plus-que-tout, Y aura-t-il jamais un rivage Où pouvoir se tenir debout ? Debout... Texte soumis aux Droits d'Auteur - Réservé à un usage privé ou éducatif
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