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L'arrière-saison
(paroles de Gilbert Grenier) Il tombait des hallebardes A l'arrière-saison Il y avait des lézardes Aux toits de nos maisons Et de grands chevaux noirs Qui ravageaient le ciel Et trouaient nos mémoires De doutes éternels Souviens-toi Le temps était au glas Aux larmes et aux frissons J'ai tissé dans tes bras Mon arrière-saison On s'est battu alors A l'arrière-saison Les orgues de la mort Ont joué sur tous les fronts On ne reverrait plus Les cerisiers en fleurs Ni l'espoir abattu D'une bombe en plein coeur Souviens-toi La tristesse et l'effroi Ont balayé nos fronts Et labouré du doigt Notre arrière-saison Je suis parti un jour A l'arrière-saison Sans flûte ni tambour Sans rire ni pardon Ma jeunesse perdue Ecartelait son ombre A la croisée des nues Sur un lit de décombres Souviens-toi Nos lettres sont écrites A la chair à canon Et le sang sèche vite A l'arrière-saison Et puis est reparue La nouvelle saison Et je suis revenu Refaire la maison On avait gros le coeur On avait, qui peut dire? C'était comme des fleurs Qui n'avaient su mourir Souviens-toi Comme on s'est embarqué Vers le même horizon Et comme on s'est aimé A l'arrière-saison Et comme on s'est aimé A l'arrière-saison Texte soumis aux Droits d'Auteur - Réservé à un usage privé ou éducatif
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